Ne pas rester dans l’histoire

Pour refermer une saison cauchemar qui pourrait tristement rester dans l’histoire, les Girondins reçoivent le Pau FC dans un derby qui en annoncera un autre comme l’affichait les Ultramarines sur l’une de leurs banderoles. Celui face à la DNCG programmé le 13 juin prochain.

La saison 2023-2024 s’était ouverte par ce fameux Pau-Bordeaux, le soir du 7 août dernier. Une gifle 3 à 0 qui, on ne le savait pas encore, allait être annonciatrice d’un exercice complètement raté. Neuf mois plus tard, les Girondins retrouvent les Béarnais, dans leur antre, pour clôturer cette saison sans saveur. Pourtant un enjeu totalement inattendu subsiste, ne pas marquer l’histoire en signant la pire saison des 143 de l’histoire du club au scapulaire. Exit les légendes de Lescure qui ont redonné vie le temps de 90 minutes à un club de nouveau à la dérive, mardi, place, pour la dernière fois, à cette équipe qui aura perdu plus de matchs qu’elle n’en aura gagné (14 victoires en cas de succès contre Pau pour 15 défaites). Place à cette équipe, qui avec une éventuelle onzième place, en cas de victoire, et ce n’est pas gagné, en même temps qu’une défaite d’Amiens à Grenoble, égalerait la pire saison de l’histoire du club. 11e de deuxième division. Il faut remonter 85 ans en arrière rendez vous compte, pour trouver trace de cette année 1939 où, bien loin des inquiétudes politiques de l’époque, un petit poucet du football français commencer progressivement à se structurer. Et s’ils ne gagnent pas ce « derby », ces Bordelais de 2024 resteront dans l’histoire comme la pire équipe, pouvants même terminer jusqu’à la 16e place.

Seulement trois défenseurs pour une défense à quatre

Et l’honneur est loin d’être sauf. Hier, le club a publié le groupe pour cette 38ᵉ journée avec seulement trois défenseurs. Un comble quand on sait que Bordeaux joue avec une défense à quatre. Face à l’hécatombe de ces dernières semaines, qui commencent à devenir pénibles, Albert Riera, en maître bricoleur, va devoir composer un édifice suffisamment solide pour ne pas s’effondrer une cinquième fois à domicile. À Alberth Elis, Clément Michelin, Yoann Barbet et Mathys Angély sont venus s’ajouter Malcom Bokele, malade, Jacques Ekomié, dépêché pour aller aider la réserve toujours pas maintenue, et Danylo Ignatenko dont la raison du forfait est inconnue. Déjà concentré sur la préparation du mercato et de la saison prochaine, le technicien espagnol n’a néanmoins pas plus de garanties sur la viabilité de sa composition d’équipe pour ce match que pour son avenir au club. En effet, le président-propriétaire Gerard Lopez n’a toujours pas indiqué à son entraîneur s’il serait reconduit et s’il disposerait des joueurs qu’il souhaite, condition sine qua non de l’ancien milieu de terrain international pour acter son an II sur le banc aquitain.

Le composition bordelaise : Johnsson – Nsimba (c), Marcelin, Cassubie, De Lima – Diaz, Weissbeck, Sissokho – Davitashvili, Vipotnik, Livolant.

Sur le banc (à choisir parmi) : Straczek – Mouanga, Marques, Grothe, Pitu, Tebili, Vetro.

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